Pour “rentabiliser” efficacement ses achats de jeux, il faut absolument tenir en compte le facteur “opportunité d’y jouer”.
Je me suis procuré l’application Board Game Stats au début janvier.
Elle qui permet de compiler TOUTES les statistiques des parties de jeux de société que nous jouons: combien de parties de quels jeux avec qui, quand, où? Combien de temps a duré la partie, qui a gagné, avec combien de points et une foule d’autres informations dont nous n’avons pas besoin. Un truc de geeks, que j’assume!
J’ai donc enregistré ma 300e partie (oui, trois fois cent!) la semaine dernière. Ça m’a frappé. Évidemment, pour arriver à ce compte, il faut jouer à des jeux courts. Comme de fait, les 2 plus pratiqués sont Master Words (nom de code d’un prototype), qui dure 10 minutes et Brawl, qui ne dépasse pas les 2 minutes. Je compte aussi plusieurs Nessos, Draftosaurus, Zombie Kidz Évolution, Speed… Ces petits jeux, j’y joue avec mes enfants. Parce qu’ils le réclament, parce qu’ils aiment cela, je suppose. Ma fille de 5 ans m’a talonné lors de notre dernière partie de Kingdomino, que j’ai remportée de justesse (117-110).
Comme je l’ai mentionné plus tôt, ça ne sert pas beaucoup, mais ça me permet de constater plusieurs choses…
1- Je passe du de temps avec mes enfants! Je constate à quel point les jeux nous permettent de nous retrouver.
2- Nous ferons littéralement des centaines de parties test de Master Words avant de le mettre en marché. Nous en sommes déjà à plus de 70 et nous continuons à le “découvrir”, à le peaufiner, à améliorer notre compréhension de ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans les mécanismes.
3- Pour “rentabiliser” efficacement ses achats de jeux, il faut absolument tenir en compte le facteur “opportunité d’y jouer”. Concrètement, j’aime beaucoup jouer à Terraforming Mars et je crois que cette émotion ne s’essoufflerait pas après 6-7 parties, mais je sais que je n’arriverais pas à le mettre sur la table plus d’une ou deux fois par année.
4- Sans être le jeu du siècle, Brawl m’amuse. Nous en avons fait plus de 20 parties et donc je n’en regretterai jamais l’achat. Il existe pourtant d’autres titres qui me procurent plus de plaisir et que je n’achèterai pas, pour les raisons que j’ai nommées au point 3.
Manuel Sanchez, notre directeur créatif, me rappelle souvent que le choix des jeux que nous éditons constitue la tâche la plus importante de toutes celles que j’accomplis au sein du Scorpion Masqué. Il nous faut choisir des jeux qui, idéalement, provoquent une émotion si forte que l’on va créer des occasions pour y rejouer. Et si ce n’est pas le cas, si le jeu est seulement “très amusant”, il faut qu’il soit facile d’y jouer. Qu’il y ait peu de contraintes dans la mise en place, le nombre de joueurs nécessaires, le temps d’une partie, l’explication, le thème… Bref, il faut des jeux que vous choisirez en boutiques et que vous choisirez encore parmi tous ceux que vous possédez (vos préférés!) lorsque viendra le temps de vous divertir samedi soir avec vos amis.
Une fois par mois, le Grand Boubou du Scorpion partage ses réflexions d'éditeur avec vous. De l'évolution du marché à la rédaction des règles, en passant par les mécanismes de jeux.
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